La Journée mondiale des enseignantes et enseignants
5 octobre 1998
Au Québec, une nouvelle enquête confirme l’ampleur de la tâche du personnel enseignant
Québec et Montréal, le 5 octobre 1998 – À l’occasion de la Journée mondiale des enseignantes et enseignants la Fédération des syndicats de l’enseignement (CEQ) dévoile les résultats d’une enquête effectuée auprès de ses membres, entre le 14 et le 20 septembre, sur la durée réelle de leur semaine de travail.
Une durée équivalente à celle des autres employés de l’État
Le président Luc Savard, qui participe à la diffusion des résultats régionaux, à Montréal et Québec, s’est dit comblé par la participation de plus de 31 000 enseignantes et enseignants de commissions scolaires à l’enquête. « Toutes ces personnes ont noté, quart d’heure par quart d’heure, le temps qu’elles ont consacré à leurs activités professionnelles au cours de cette semaine. Dans l’ensemble du Québec, les enseignantes et enseignants de commissions scolaires ont travaillé 39 heures et demie. Les variations sont minimes d’une région à l’autre », a-t-il ajouté. Par ailleurs cette semaine de début d’année ne correspond certainement pas à un pic de l’activité scolaire.
Des travaux qui piétinent
On sait que dans le cadre des travaux qui visent à assurer l’équité salariale au personnel enseignant, les représentants gouvernementaux hésitent et tardent (c’est le moins qu’on puisse dire) à reconnaître les résultats d’une enquête scientifique conjointe menée il y a deux ans, auprès d’un vaste échantillon d’enseignantes et d’enseignants, pour vérifier que la durée de leur travail était équivalente à celle des autres travailleuses et travailleurs de l’État.
Les positions des parties sont assez proches sur la détermination de la valeur de l’emploi, selon la même méthode qui a été utilisée dans le secteur public. Cette évaluation démontre qu’il faudra procéder à des réajustements salariaux importants pour reconnaître à sa juste valeur la tâche d’enseignement. Il reste que l’employeur gouvernemental tente, par toutes sortes d’astuces et d’artifices, de miner les résultats de l’enquête conjointe, plus particulièrement en ce qui a trait à la durée du temps de travail reconnu aux enseignantes et enseignants et le salaire afférent.
Luc Savard ajoute : « Le gouvernement doit cesser de finasser. Il doit rémunérer la tâche enseignante à égalité des autres fonctions « masculines » équivalentes dans le secteur public. Autrement le sens intime de la Loi sur l’équité salariale, qui peut se traduire par la formule « À travail équivalent, salaire égal » ne voudra plus rien dire, ni pour le personnel enseignant, ni pour l’ensemble des travailleuses du Québec. »
Les enseignantes et enseignants, sur une base annuelle, abattent au moins autant d’ouvrage que leurs collègues des autres secteurs. C’est démontré une fois de plus aujourd’hui, en même temps que leur professionnalisme et leur sens des responsabilités à l’égard de la réussite des jeunes et des adultes auprès de qui ils oeuvrent chaque jour.
Grande manifestation à Québec
L’attitude du gouvernement à tergiverser, à remettre en question la durée du travail du personnel enseignant, et par ricochet son professionnalisme, en exaspère plus d’un. Le gouvernement risquerait gros à faire des propositions qui ne respecteraient pas la valeur mesurée du travail d’enseignement, ni l’ampleur de la tâche. C’est le message que voudront directement lui porter nos membres à l’occasion d’une manifestation nationale à Québec dont la date sera confirmée incessamment. Déjà les syndicats nous ont fait savoir que cette initiative suscitait un vif intérêt chez les enseignantes et enseignants.
Ils viendront dire au gouvernement que le temps de l’équité, c’est maintenant !
La Journée mondiale 1998 : Les enseignantes et les enseignants façonnent l’avenir, un rôle qui exige plus de temps qu’on pense
Depuis 1995, le 5 octobre, les enseignantes et enseignants québécois soulignent leur journée mondiale, un événement instauré à l’initiative de l’UNESCO (l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) et de l’O.I.T. (l’Organisation internationale du travail).
Le thème suggéré cette année par l’Internationale de l’éducation : a été adapté à la conjoncture au Québec, en y ajoutant « …un rôle qui exige plus de temps qu’on pense ». L’enquête que nous rendons publique aujourd’hui le révèle de façon éloquente.
La Fédération des syndicats de l’enseignement?
C’est la nouvelle appellation, depuis le 30 septembre 1998, de la Fédération des enseignantes et enseignants de commissions scolaires, affiliée à la Centrale de l’enseignement du Québec. La cinquantaine de syndicats membres de la nouvelle FSE regroupent plus de 75 000 enseignantes et enseignants de commissions scolaires, à l’éducation préscolaire, aux niveaux primaire et secondaire, à l’éducation des adultes et à la formation professionnelle. Le nouveau logo de la fédération est disponible sur le site Web de la CEQ, à l’adresse http://ceq.qc.ca/fede/logofse.htm
Pour information :
Jean Laporte
Attaché de presse FSE (CEQ)
(418) 649-8888